Tout au long de nos voyages à pied et à vélo, ou même à ski nordique et en raquettes, les cimes sculptées et les glaciers étincelants nous émerveillent, les côtes découpées et les vastes plages nous séduisent, les ports animés et les villages colorés nous charment…
Il n’empêche. C’est la rencontre avec un animal, sauvage ou domestique, mais tellement inattendue ou craquante, qui sera le souvenir qui reste au cœur, plein d’émotions et d’enchantement, celui de la fragilité et de l’enfance.
Voici un best-off des rencontres animalières…
Marmotte : « Pousse-toi, grosse mémère ! »
Nous ne sommes que fin juillet, et déjà, notre marmotte est bien grasse : la « faute » à une flore exceptionnelle et délirante… Ici, dans le Mercantour, les marmottes vivent tranquilles, pas gênées pour deux sous par les randonneurs ! Elles sifflent, mangent et se baladent en vraies « mères peinardes ». C’est une région exceptionnellement belle, très « montagne » mais avec de larges hautes vallées, des lacs bleu glacier, et des sentiers particulièrement bien tracés.
Des « mémères siffleuses », j’en ai aussi rencontré plein dans la Haute Ubaye et le parc national de la Vanoise.
Bouquetin : noblesse et beauté du diable
Le bouquetin a été réintroduit dans les années 90 dans le parc naturel du Vercors, et il s’y plait ! Vous en croisez souvent dans la réserve des Hauts-Plateaux, et sur toutes les « bordures » du massif.
C'est le seigneur des rochers, là où les forêts ne poussent plus ; vous le croisez « en bande » au détour d’un chemin rocailleux, sur les crêtes. Tout en lui sent la noblesse : le port de ses cornes à anneaux sculptés, l’élégance de ses déplacements aériens ou de ses joutes entre mâles, et… son regard ! Il vous fixe, vous êtes troublé par l’iris clair et la pupille fendue…
Parmi les grands massifs alpins réputés pour leur population de bouquetins, il y a la Haute Engadine, en Suisse, et le Grand-Paradis, en Italie.
Les vaches : la sérénité tintinnabulante des alpages
J’aime les vaches des montagnes d’Autriche, avec leurs yeux et leur museau cerclés de clair, leurs oreilles toutes douces !
Elles ne se sauvent pas à notre approche, elles n’ont rien de la faune sauvage, et elles sont parfois même un peu trop familières. Mais on n’imagine pas les randonnées sans leur présence ; le bruit de leurs cloches évoque une montagne humaine et paisible, les riches alpages et la promesse de pauses gourmandes. Une particularité des alpages autrichiens, c’est la « Jausenstation » : un petit chalet d’alpage où l’on peut goûter le lait frais, le « buttermilch » et parfois le fromage fabriqué sur place. On retrouve à peu près les mêmes en version bavaroise !
Grèce : « On plonge ensemble ? »
Le pélican est tellement familier des îles Cyclades que Mykonos en a fait l’un de ses emblèmes, et qu’un film a été tourné à Sifnos et Milos en 2011 : Nicostratos le pélican.
En vol, les pélicans sont majestueux ; à terre, ils sont vraiment sympathiques et nous amusent. Les belles rencontres de ces photos ont eu lieu dans les îles Cyclades, en Grèce, au retour de balades odorantes sur les « monopati » bordés d’essences aromatiques, offrant des vues panoramiques sur une mer bleu profond. Les pélicans déambulent dans les petits ports sentant bon le café, les olives et l’ouzo.
Le héron cendré : un seigneur aquatique nonchalant
Le héron fait la joie du randonneur à vélo le long des canaux, des fleuves et des marais.
Caché par les grands roseaux, vous arrivez sur lui à vélo sans le voir. Un bruissement de soie : notre héron décolle juste sous votre nez, d’une envergure étonnante. Las ! Il se pose nonchalamment un peu plus loin. Doucement, vous le rattrapez… Patiemment, il redécolle pour quelques mètres seulement. Il se lassera et mettra finalement une bonne distance entre vous deux.
Une copine des marais : l’aigrette garzette, courante sur l’île d’Oléron et toutes les îles de la côte Atlantique, à découvrir à vélo sur La Vélodyssée.
« Comme un vol de gerfauts… »
Bien sûr, il s’agit ici de l’arrivée d’une équipe de vautours, pas de gerfauts ! Le vautour a été réintroduit avec succès dans le parc naturel du Vercors voici quelques années ; on l’admire aussi dans les Pyrénées et les Cévennes.
Cet oiseau majestueux et utile ne mérite pas sa réputation antipathique et il est un élément majeur dans les écosystèmes. En outre, c’est un merveilleux oiseau, un immense voilier en plein vol ! Regardez-le planer, haut dans le ciel : qu’il est libre, Max…
Rennes et chiens de traîneau : des compagnons scandinaves
Beaux, fascinants, dociles en apparence, sauvages toujours, comme la nature du pays où ils vivent. Voici quelques photos prises l’hiver en Laponie, finlandaise ou suédoise, ou en Norvège, dans le massif du Jotunheimen.
En Finlande, lors de séjours ski de fond à Kiilopää ou Saariselkä, on peut s’essayer à la conduite d’attelage et on peut visiter des fermes de rennes. Dans les grands massifs scandinaves comme le Jotunheimen ou le Hardanger (Norvège), le Jämtland ou la piste Royale (Suède), les chiens sont des bêtes de travail particulièrement utiles et les rennes se baladent en grands troupeaux semi-sauvages, impressionnants lorsqu’on les croise lors de raids itinérants en ski de randonnée nordique.
Pour le plaisir
Vrac de photos prises dans les randonnées à pied, à vélo, à ski…
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Écrit le 20/08/2019 par :
Anne-Marie Billault