Les 8 activités incontournables à faire en Islande

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Novembre, il fait gris et je rêve de neige, pour mes vacances... Qu’à cela ne tienne, j’irai la chercher ailleurs... en Islande ! L’idée peut paraître saugrenue de prime abord ; elle s’avérera un excellent choix. Avec mes amis, nous avons passé 11 jours magnifiques et formidables.Pourquoi l’Islande ? Pour sa promesse de grandes étendues sauvages et de paysages naturels à couper le souffle, idéals pour la randonnée. L’arrivée le matin à l’aéroport de Keflavik (situé à 50 km de la capitale Reykjavik) nous plonge tout de suite dans l’ambiance en nous invitant à signer le Serment Islandais, une charte en 8 points demandant aux touristes de voyager de manière responsable, en respectant l’environnement. Nous signons, bien sûr, puis nous récupérons notre voiture de location. C’est parti pour onze jours d’aventure et de découverte, qui s’avéreront tous aussi fascinants les uns que les autres ! Si la route 1 qui fait le tour de l’île est en très bon état, les pneus cloutés de la voiture me permettent de rouler sereinement sur les axes secondaires déjà enneigés à cette période... même si... le troisième jour, il a fallu pousser pour remonter la pente verglacée ! Une première soirée et nuit à Reykjavik nous permet de découvrir la ville. Nous nous baladons dans les jolies rues colorées de la capitale en passant par l’église d’Hallgrimur (Hallgrimskirkja) et le Drakkar Solfar (« voyageur du soleil »). Coup de cœur immédiat pour cette capitale à taille humaine qui regroupe à elle seule les 2/3 de la population (à peine plus de 350 000 habitants pour tout le pays). Mais il est temps d’aller nous restaurer bien au chaud au « Saegreifinn The Sea Baron »… Avec ses bidons en guise de chaises et ses longues tables en bois que tout le monde partage, l’ambiance est à la convivialité. Nous optons pour la soupe aux homards et les brochettes de poissons qui font la renommée du restaurant... à juste titre ! Nous voici plongés dans la gastronomie islandaise ; c’est définitivement une adresse à retenir à Reykjavik. Pendant notre séjour, nous goûterons une autre spécialité islandaise à l’Icelandic Street Food de Reykjavik : de la soupe servie directement un pain rond évidé. Un dernier détour par le Lebowski Bar (entièrement dédié au film The Big Lebowski) pour tester leur fameux cocktail White Russian, puis dodo ! Un long programme nous attend pour les prochains jours.

L’itinéraire que nous avons prévu nous fera faire le tour de l’île en 11 jours, et quelques 3000 kilomètres dans le sens inverse des aiguilles. Mais les paysages somptueux et variés qui se déroulent au fil des kilomètres, ainsi que les nombreuses pauses photos et magnifiques randonnées nous feront oublier les longues heures de routes quotidiennes. Chaque virage et chaque col découvrent de nouveaux panoramas plus exceptionnels les uns que les autres. Parfois, nous nous ne croisons aucune autre voiture pendant plusieurs heures : nous avons l’impression d’être complètement seuls dans un monde extraordinaire.

Route 1 Église de Seyðisfjörður et paysages des fjords
Route 1, Église de Seyðisfjörður et paysages des fjords © Martin Devosse et Remi Trolais
Paysage typique islandais
Paysage  typique islandais © Rémi Trolais

Voici une liste (non exhaustive !) de tous les sites que nous avons visités, admirés, adorés...

Les cascades en Islande

Les cascades sont légion en Islande, chacune ayant ses spécificités et son histoire. Nous aurons l’occasion d’en découvrir une dizaine. Il y a bien sûr Gulfoss , la “chute d’Or”, la cascade la plus célèbre d’Islande, puis Svartifoss avec ses fameuses colonnes de basalte, ou encore Godafoss, aussi appelé « cascades des Dieux » : ici, “diseur de loi” et médiateur Þorgeir Þorkelsson renonça à ses dieux en y jetant ses objets de culte, montrant ainsi le chemin au peuple islandais qui se décida à se convertir au christianisme. Moins réputées mais toutes aussi superbes, à ajouter sur la liste des cascades à voir : Dettifoss, Skogafoss ou encore Seljalandsfoss. Pour cette dernière, un chemin permet de passer derrière la cascade et de l’observer d’un tout autre point de vue. Mais attention, la douche est assurée !

Cascade de Goðafoss et Svartifoss © Martin Devosse Cassandre dufour
Cascade de Goðafoss et Svartifoss © Martin Devosse Cassandre dufour

Se baigner dans les sources d’eau chaude d'Islande

Véritables institutions dans le pays, nous ne pouvons faire l’impasse sur les sources d’eau chaude et ses bains, une activité bien établie dans les habitudes des locaux. Grâce à la forte activité géothermique du pays, l’Islande regorge de points d’eau chaude, aux températures variables (certaines proches de 100°C et d’autres « pile idéales » pour les baigneurs). Nous choisissons d’éviter le Blue Lagoon, pourtant très réputé, trop touristique et trop cher à notre goût. Nous donnons la préférence à d’autres sources moins grandes, certes, mais plus intimistes et traditionnelles. Le soleil se couchant tôt à cette période de l’année (vers 16h30 - 17h), les visites en extérieur en fin d’après-midi sont limitées. Les bains thermaux sont donc un excellent compromis pour occuper nos soirées, et une bonne occasion pour un « apéro » dans un cadre pour le moins inhabituel ! Se baigner dans une eau à 40° environnés de neige, avec une température ambiante proche du zéro, c’est une expérience jouissive ! Nous la renouvellerons plusieurs fois. Nous avons sélectionné des établissements avec entrées payantes, mais équipés de vestiaires et de douches, comme les bains naturels de Myvatn, le Secret Lagoon et Vök Bath. Attention, pour des raisons d’hygiène, il est ici obligatoire de se doucher entièrement nu avant de pénétrer dans l’eau chaude. Que les plus pudiques se rassurent : les vestiaires ne sont pas mixtes et les islandais sont habitués à cette nudité qui ne gêne personne, à laquelle personne ne fait attention. D’autres bains thermaux se situent dans des endroits en accès libre, en pleine nature, tels que Grettislaug et Jarslaug. L’odeur de soufre, due à l’activité volcanique, est très présente, notamment dans l’eau chaude, ce qui peut surprendre lors des premières douches. Mais on s’y habitue !

Trou d'eau chaude © Martin devosse
Trou d'eau chaude © Martin devosse
Mývatn Nature Baths © Rémi Trolais
Mývatn Nature Baths © Rémi Trolais

 

 

Admirer les volcans en Islande

Grandes plages de sable noir, vastes champs de lave et innombrables cratères : les volcans et leurs éruptions ont façonné le paysage islandais. Ce ne sont pas moins de 130 volcans qui ont forgé au fil des siècle les paysages fascinants que nous offre aujourd’hui l’Islande.  Nous profitons de nos derniers jours dans le péninsule de Snæfellsnes pour traverser les différents champs de lave qui longent la route, et nous finissons par la visite de la grotte de lave de Vatnshellir citée dans le roman de Jules Verne « Voyage au centre de la Terre ». L’odeur de soufre flotte toujours dans l’air et nous accompagne. Mais les superbes paysages et couleurs que le soufre a dessinés compensent bien ce désagrément.

plage de Djupalonssandur
Plage de Djupalonssandur © Rémi Trolais

 

Grotte de lave et plage de sable noir Vik i Mrdal
Grotte de lave et plage de sable noir Vik i Mrdal © Martin devosse

Randonner sur les glaciers d'Islande

Les glaciers représentent 11% du territoire islandais, terre de contraste, de feu et de glace ; ce qui ouvre de nombreuses possibilités de randonner sur glacier. Equipés de piolets, de crampons et de casques, nous partons avec notre guide et le reste du groupe pour quatre heures de randonnée sur l’une des faces du glacier de Vatnajökull. Nous progressons sur la langue glaciaire, traversons une grotte de glace et évitons les nombreuses crevasses pour atteindre le sommet, où nous attend une vue imprenable.

Glacier de Vatnajökull
Randonnée sur le glacier de Vatnajökull © Rémi Trolais

 

Traversée d'une grotte de glace
Dans les crevasses du glacier de Vatnajökull et traversée d'une grotte de glace © Remi Trolais

 

La présence de glaciers sur le territoire permet la formation de lacs glaciaires tels que Jökulsarlon, un endroit magique, lieu de tournage de films comme « Meurs un autre jour », mais aussi de plages comme Diamond Beach où viennent s’échouer des blocs de glace, diamants de cristal sur écrin noir.

Jökulsárlón
Jökulsárlón © Martin Devosse

 

Faire de la plongée en Islande

La grande frileuse que je suis passera son tour sur cette activité ! Mais les deux intrépides qui m’accompagnent partent pour une session snorkeling dans l’eau translucide de la faille de Silfra, située dans le parc national de Thingvellir. Cette faille marque la séparation entre les plaques tectoniques eurasienne et américaine. Les combinaisons (fournies bien sèches : courageux mais pas téméraires !) dont ils sont équipés leur permet d’apprécier cette expérience magique, dans une eau continuellement entre 2 et 4°, sans souffrir du froid.

Assister à l'éruption d'un geyser en Islande

Le Cercle d’Or est l’un des lieux touristiques les plus visités d’Islande. Avec la cascade de Gulfoss et le Parc National de Thingvellir (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO), Geisir constitue le troisième site d’intérêt touristique du Cercle d’Or. Geisir, d’où découle le nom commun geyser, est un des geysers les plus puissants du monde. Malheureusement, son activité se réduit au fil des ans et il est maintenant rare d’assister à son éruption. C’est le geyser Strokkur qui attire désormais toute l’attention des touristes. Avec des éruptions en moyenne toutes les cinq minutes, nous pouvons parcourir le site en long et en large et assister plusieurs fois au spectacle.

Aller à la rencontre de la faune en Islande

Difficile de parler de la faune islandaise sans évoquer le macareux moine, l’oiseau emblématique du pays, que vous voyez reproduit dans tous les sens dans les magasins de souvenirs. Hélas pour nous, il n’y a que là que nous aurons un aperçu de ce sympathique oiseau, puisqu’il n’est présent sur l’île que d’avril à août, pendant leur période de reproduction. Bon à savoir !

A défaut de macareux, nous rencontrerons au détour d’une petite route de gravier enneigée un autre animal symbolique : le cheval islandais, l’une des fiertés des islandais. C’est un cheval dont la race n’a pas évolué depuis son introduction par les Vikings au IXème siècle, toute importation et croisement étant interdits. Et c’est la seule race pouvant aller à 5 allures différentes (le pas, le trot, le galop, le tölt et l’amble volant) !

Chevaux islandais
Chevaux islandais © Pixabay

 

Nous profitons de notre escale à Husavik, le port de départ le plus populaire, pour partir faire une excursion d’observation de baleines. Nous embarquons sur un bateau typique ; avouons qu’il fait froid, avec un vent bien glacial, et que les baleines seront peu nombreuses ce jour-là… ça fait partie du jeu ! Malgré les combinaisons prêtées et un bon chocolat chaud offert, c’est contents, mais frigorifiés, que nous rentrons au port après 2h30 d’excursion.  Il faut souligner que si de nombreux restaurants proposent de la baleine à leur menu, peu d’islandais en consomment régulièrement (à peine 3%) : c’est bien plus une attraction touristique qu’une immersion dans la culture culinaire islandaise. 

Port de Husavik
Port de Husavik © Rémi Trolais

 

Bateaux au port de Husavik
Bateaux au port de Husavik © Rémi Trolais

 

Nous croisons également des moutons, omniprésents sur l’île (plus nombreux que les islandais !) ainsi que des rennes.

Voir les aurores boréales en Islande

Seule déception de notre séjour : ne pas avoir vu d’aurores boréales. Pourtant, nous n’avons eu que deux jours de pluie intermittentes, et la période était propice à l’observation de ce phénomène (de fin septembre à mars/avril) ; le ciel n’a cependant jamais été assez dégagé pour observer les aurores boréales. C’est la vie ! Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé : une nuit, notre site de référence https://en.vedur.is/weather/forecasts/aurora/ indique un taux de 3/9 pour la première fois du séjour, ainsi qu’un ciel relativement dégagé dans la zone où nous sommes. C’est décidé, après un petit somme, on se lève à minuit (dur, dur !), on s’emmitoufle, on prend la voiture, et nous voici parti pour une chasse aux aurores boréales. Mais après deux heures, il faut se rendre à l’évidence : nada ! En fait, plusieurs conditions doivent être réunies pour observer ce phénomène : pas de pollution lumineuse, un ciel parfaitement dégagé et… une bonne dose de chance ! Tant pis, ma quête d’aurores boréales est une raison de plus pour continuer à parcourir les pays nordiques en hiver.

C’est à contrecœur que nous rentrons en France au terme de ce périple. Avec ce programme un peu ambitieux, ces onze jours de voyage nous ont fatigués, mais c’est dépaysés et émerveillés que nous rentrons.

Pour finir, petit tour de clichés sur l’Islande :
                - Oui, il fait froid en Islande l’hiver, mais pas forcément plus froid qu’en France à la montagne.
                - Oui, la météo est capricieuse, mais un dicton islandais dit : “si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attend 5 minutes”. C’est vrai.
                - Oui, le soleil se couche tôt, mais c’est également la meilleure saison pour observer les aurores boréales (avec toutes les réserves que je vous ai exposées précédemment)
                - Oui c’est un pays assez cher : et notamment les restaurants et l’alcool, mais ce sont des dépenses qu’on peut facilement réduire en prévoyant ses repas. De plus, la plupart des activités et attractions touristiques sont en pleine nature et donc… gratuites.


Vous vous demandez encore si ça vaut le coup de partir en Islande en hiver ? La réponse est : oui, cent fois oui !

Village Seyðisfjörður
Village de Seyðisfjörður © Rémi Trolais

 

Ce récit de voyage vous a plu? Partez vous aussi à la découverte de l'Islande en grande boucle avec Grand Angle;

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