De la capitale des Alpes à la cité de Vauban

Accueil à 13h15 en gare de Grenoble. Transfert en taxi ou minibus au village de Theys, 650 m d’altitude, pour le départ de la randonnée. Une montée en balcon et forestière nous conduira au col du Barioz. Nous profiterons encore de la forêt et de son ombre pour accéder au refuge du Crêt du Poulet à 1695m d’altitude. Beau panorama sur le massif de Belledonne et de la vallée de la Haute Bréda.

Nous quittons le bucolique Crêt du Poulet pour longer l’arête du Grand Rocher, alpages et ligne de crête qui s’étirent sur plusieurs kilomètres. Panorama sur la vallée du Grésivaudan dominée par la Chartreuse d’un côté et sur le haut Bréda et les pointes de Belledonne de l’autre côté.
Nous traverserons ensuite le petit domaine skiable de la station du Pleynet pour enfin grimper vers les Sept Laux, où, à 2100m d’altitude, les nombreux lacs sont cernés par un somptueux relief minéral et élancé. 
Nuit au refuge des Sept Laux posé sur une mince bande de terre entre les lacs Carré et Cottepens.

Les trois prochaines étapes auront un caractère plus alpin et plus sauvage que les précédentes et la météo sera un facteur primordial dans le choix des itinéraires où nous évoluerons dans les hauteurs minérales et acérées au cœur du massif.
Aujourd’hui, après avoir longé les lacs, nous partirons hors sentier pour grimper sur le pic de la Belle Etoile, promontoire à 2718m d’altitude qui nous offre un vaste panorama. Si les conditions de terrain sont correctes, nous envisagerons de rattraper le col de la Vache sur l’itinéraire classique par des sentes hors-piste à flanc de montagne. Du col de la Vache nous entamerons la descente vers le pas de la Coche et le refuge Habert d’Aiguebelle où nous passerons la nuit.

Etape sauvage et minérale sur le tout nouveau tracé du GR738.
Nous reviendrons sur nos pas en remontant au Pas de la Coche en 45-50mn. A partir de là le tracé passera sous les pointes du Sifflet, de la Scia en versant sud-est et en enchainant une succession de montées et descentes à travers rochers et pierriers pour atteindre la sauvage Brèche de Roche Fendue à 2480m d’altitude. C’est dans ce monde minéral qu’après une descente puis une nouvelle montée nous atteindrons le col de la Mine de Fer à 2404m. Enfin c’est la descente jusqu’au refuge Jean Collet (1940 m), idéalement placé sur son promontoire qui domine la vallée du Grésivaudan avec en toile de fond la Chartreuse, le Vercors.  Nous sommes à la porte des hauts sommets de Belledonne.

Aujourd’hui l’objectif sera d’atteindre le sommet La Croix de Belledonne (2926 m), montagne emblématique du secteur en prenant un itinéraire moins classique mais ô combien superbe, d’ambiance alpine. Nous rejoindrons le lac Blanc dominé par les trois abruptes et austères faces nord (Grand Pic, Pic Central et Croix de Belledonne). Nous irons côtoyer le petit glacier de Freydane pour accéder au col du même nom à 2645m d’altitude. Toujours en ambiance très alpine, nous retrouverons après une traversée l’itinéraire classique qui part du refuge de la Pra. Le col de Belledonne puis La Croix seront rapidement atteints. La récompense sera un panorama grandiose.

Descente sur une courte portion de notre montée pour ensuite continuer vers les lacs du Grand et Petit Doménon, nichés sous le pic du Doménon (2 802m). La descente se poursuit jusqu’au refuge de la Pra (2 109m) dans un décor verdoyant et doux après cette journée passée dans les rochers.

Dernière journée en Belledonne où nous profiterons encore de cette montagne, entité à part entière dans le concert des nombreux massifs et régions des alpes. L’étape d’aujourd’hui est essentiellement consacrée à la descente et fleurtera avec la station de Chamrousse qui connut son heure de gloire lors des JO de Grenoble en 1968. Au départ de la marche, c’est avec plaisir que nous traverserons le douillet paysage autour du refuge de la Pra pour rapidement retrouver les combes et plateaux rocailleux parsemés de lacs. Lacs qui sont une des spécificités de Belledonne. En amont du plateau de l’Arselle, le couvert forestier fera son retour. A partir de ce plateau, longue et raide descente jusque dans la vallée de la Romanche 1100m en contrebas. Fin de la randonnée au village de Rioupéroux.
Court transfert de 20 mn jusqu’à Bourg d’Oisans pour la nuit. Ce sera l’occasion de retrouver nos bagages pour une nuit.

Nous commencerons par un transfert de 20mn environ jusqu’au hameau de la Danche, départ de la randonnée. Cette étape, le circuit des 2 lacs, le lac du Lauvitel et le lac de la Muzelle qui sont parmi les plus beaux du Parc National des Ecrins, nous entraine directement au cœur de l’Oisans. Après une première montée régulière jusqu’au lac du Lauvitel (1540m), celle-ci devient plus rude et plus sauvage jusqu’au col du Vallon à 2531m d’altitude. Coincé entre l’Aiguille de Vénosc (2830m) et la tête de la Muraillette (3019m), le col du Vallon offre une vue plongeante sur le lac de la Muzelle posé à 2100m d’altitude.

Lac qui sera atteint rapidement après une descente raide d’une heure environ.
Nuit au bord du lac dans le refuge de la Muzelle situé au pied de la face Nord du superbe Rocher de la Muzelle (3465m).

La première partie de cette journée est consacrée au secteur de la Muzelle. Nous ferons tout d’abord un aller-retour à partir du refuge vers deux curiosités géologiques, la roche percée et les cheminées des fées, et pourquoi pas accéder à l’arête toute proche pour observer la face nord de la Roche de la Muselle.
Retour au refuge et nous longerons le lac plein sud vers le col de la Muzelle (2613m) que l’on voit face à nous. Du col nous effectuerons une longue et difficile descente jusqu’au hameau de Valsenestre (1290m), situé dans la haute vallée du Béranger.

Aujourd’hui c’est une grosse étape qui nous attend. Nous allons passer deux cols séparés par une vallée profonde pour finir notre journée sur les hauteurs de la sauvage vallée du Valgaudemar.
Nous quitterons Valsenestre pour revenir sur nos pas de la veille pendant 45 mn et retrouver le GR 54. De là c’est une montée jusqu’au col de Côte Belle (2290m) où les dernières pentes sont en schiste. Vue sur les sommets du Valgaudemar. Puis nous descendrons la combe du Cognet et le vallon de la Laisse pour atteindre le hameau du Désert en Valjouffrey, 1000m plus bas dans l’étroite vallée du même nom.
Nous sommes au pied de notre second col : le col de la Vaurze (2500 m) qui donne accès à la partie sud du massif des Ecrins. Longue montée au pied du pic des Souffles (3098m) pour atteindre le col après un dernier couloir schisteux et raide. Ce col est une véritable balise entre alpes du nord et alpes du sud. Beau panorama sur le Valgaudemar et les sommets qui ferment cette longue vallée glacière.
Une heure et quart de descente environ nous conduira au refuge des Souffles (1968m) au début de la forêt de mélèze. Ambiance apaisante après l’austérité du relief schisteux.

Pour cette journée sur les hauteurs nord de la vallée du Valgaudemar, nous nous offrirons un joli 3000 où le un panorama grandiose nous attendra (si bonne météo bien sûr !!). Tout d’abord nous quitterons le refuge pour monter au lac Lautier à 2363m d’altitude. Peu après celui-ci en montant vers le col des Colombes nous quitterons le sentier pour grimper au Pic Turbat (3028m), pointe qui surplombe le Valjouffrey 1000m plus bas, mais surtout qui nous offre un belvédère unique sur l’impressionnante face nord du mythique Olan (3546m), beau défi pour les alpinistes… Retour au col des Colombes pour entamer une traversée sauvage et minérale sous la face sud de l’Olan et remonter vers celui-ci pour passer l’austère pas de l’Olan à 2683m altitude. Puis une descente assez courte nous conduira au refuge de l’Olan (2344m), posé tel un nid d’aigle au-dessus de la vallée du Valgaudemar, 1200m en contrebas.

La journée du Valgaudemar : après une longue descente depuis le refuge nous atteindrons le fond de la vallée au niveau du village de la Chapelle en Valgaudemar (1100m d’altitude). Cette longue vallée glacière (30 km) et très encaissée vient buter en cul de sac contre les massifs des Rouies (3589m), des Bancs (3669m), et du Sirac (3441m) ; ce sont tous des sommets prestigieux de cette partie du massif des Ecrins. Nous remonterons celle-ci en suivant le torrent impétueux de la Séveraisse qui prend sa source sous les flancs nord du Sirac pour accéder à la dernière longue montée jusqu’au refuge. Nuit au refuge de Vallonpierre (2271m) en bordure du lac et au pied du flanc est du Sirac. Paysages inoubliables associés à une géologie remarquable.

Pour cette étape qui contourne le Sirac par le sud, 3 cols nous attendent avec heureusement peu de dénivelé entre ceux-ci.
Pour débuter nous profiterons une dernière fois du cadre merveilleux autour du refuge de Vallonpierre puis nous grimperons au col du même nom à 2607m. Du col un petit aller-retour au pic de Vallonpierre par un sentier facile et aérien en crête, pour 140m de dénivelé, vaut la peine pour son panorama. Plein Est le Sirac en impose.
Retour au col pour enchainer les suivants : col de Gouiran (2591m) et col de la Valette (2671m). Descente jusqu’au refuge du Pré de Chaumette qui se situe au fin fond de la sauvage vallée de Champoléon. C’est dans ce cadre verdoyant et reposant cependant cerné par de hautes murailles que nous ferons étape. Ici commence la course du Drac pour se jeter dans l’Isère à Grenoble.

Aujourd’hui c’est notre dernière journée de marche, mais quelle journée ! Du refuge nous grimpons directement au pas de la Cavale, col et passage obligé du Tour de l’Oisans, par un raide sentier mais bien tracé.

Au col nous profitons des derniers panoramas en altitude et quittons le tour de l’Oisans en nous enfonçant dans le long, sauvage et magnifique Val Fournel, encaissé entre deux lignes de crêtes et de nombreux 3000. La descente se poursuit pour l’Argentière en passant à proximité des anciennes mines d’argent qui furent source de richesse pour la petite ville. Enfin un court trajet en train (15 min) nous emmène à Briançon, terme du séjour.

Fin du séjour et dispersion à votre hôtel après le petit-déjeuner.