Les plus beaux cols du Tour du Mont Blanc…

Blog Voyage et Récits Inspirants, Récits de l'équipe

Randonneurs sur le TMB_Saxe

… ou TMB

Trois lettres en forme de label pour un trek aux allures de montagnes russes où se rencontre une communauté planétaire de randonneurs qui, à défaut de se lancer à la conquête du toit de l’Europe, ont le désir secret d’en caresser les flancs. Le tour du mont Blanc figure sans conteste parmi les treks les plus courus de la planète avec le chemin de l’Inca au Pérou, les treks du Montana ou des Rocheuses aux USA, l’ascension du Kilimandjaro et autres treks himalayens.

Chamonix et le mont Blanc
Chamonix et le mont Blanc © François Ribard

Sans être d’une difficulté insurmontable, il peut se révéler éprouvant pour les personnes insuffisamment préparées. Pour les autres, il y a la promesse d’une découverte exceptionnelle d’un massif de dimension moyenne mais qui réserve la majeure partie de son extension vers le haut, avec des points de vue spectaculaires sur une collection de sommets mythiques et sur les glaciers qui les enlacent.

 

Deux itinéraires possibles avec Grand Angle 

L’intégral en neuf jours et le classique en sept jours, moyennant quelques transferts.

Le schéma de la plupart des étapes est simple : on grimpe le matin à l’assaut d’un col et l’on redescend l’après midi vers un hébergement, gîte d’étape ou refuge.

Randonneurs sur le TMB
Randonneurs sur le TMB © Christian Martelet

 

Revue de détail des cols du tour du mont Blanc

Pour les adeptes du tour intégral, les deux premières journées offrent l’une des plus belles vues sur le massif et son sommet roi.

Le balcon des aiguilles Rouges

Le balcon des aiguilles Rouges ne pourrait pas être mieux situé pour donner la pleine mesure du massif roi des Alpes et son impressionnant feston d’aiguilles.

Le mont Blanc, vu des aiguilles Rouges
Le mont Blanc, vu des aiguilles Rouges et bouquetin des Alpes © François Ribard

Col de Balme

Les randonneurs du tour classique remonteront au col de Balme (2200 m) où ils pourront croiser quelques vaches Herens. Cette race ancienne et traditionnelle en Valais est célèbre pour l’affrontement des femelles dominantes lors du « combat de Reines » lors de la montée en alpage. Mais il n’y a pas de combat à redouter lors de notre propre remontée de l’alpage !

Vaches Hérens au cours de la montée au col de Balme © François Ribard
Vaches Hérens au cours de la montée au col de Balme © François Ribard

Ces imposantes vaches à la robe sombre nous regardent passer avec nonchalance avant la descente sur la localité de Trient nichée dans une vallée perdue de Suisse, au pied du glacier du même nom.

 

La fenêtre d'Arpette

Suit un sommet du tour : dès l’aube, la grimpette à la fenêtre d’Arpette (2664 m) impose sa rudesse et sa splendeur dans un univers qui devient de plus en plus minéral au fur et à mesure de la montée.

Au cours de la montée à la fenêtre Arpette
Au cours de la montée à la fenêtre Arpette © François Ribard

 

 

Si le réchauffement climatique en cours a rudement affecté la langue du glacier du Trient, ces dernières années, il ne manque toutefois pas de puissance, posé sur un vaste plateau couronné de sommets à plus de 3400 m.

Le temps d’une descente acrobatique entre pierriers et gros blocs rocheux et nous retrouvons le calme des alpages d’Arpette à une petite heure de marche du surprenant lac de Champex et son atmosphère de petite ville d’eau.

La fenêtre Arpette et son chaos rocheux
La fenêtre Arpette et son chaos rocheux © François Ribard

Perché sur un plateau, le lac est insoupçonnable quand on se situe à Orsières, au débouché du val Ferret, cinq cents mètres en contrebas.

Le lac de Champex © François Ribard
Le lac de Champex © François Ribard

Le grand col Ferret

Le prochain col, justement, c’est au terme de cette belle vallée protégée de quinze kilomètres de long qu’on le trouve. À 2539 m d’altitude, le grand col Ferret permet de passer du val Ferret suisse, au… val Ferret italien. Car on ne change pas de dénomination pour ces deux vallées voisines. Plutôt débonnaire quoique traversant des pentes parfois bien raides, ce col tranche avec la « caillasse » de la fenêtre d’Arpette. En remontant d’immenses pâturages, on croise autant de vaches que de randonneurs. 

En montant au grand col Ferret
En montant au grand col Ferret © François Ribard

Des sommets mythiques

Le col sitôt passé, nous voici nez à nez avec quelques-uns des sommets mythiques du massif du mont Blanc : mont Dolent (3810 m), aiguille de Triolet (3870 m) puis grandes Jorasses (4208 m) et aiguille du Géant (4013 m) que l’étape en balcon du lendemain nous offrira en arrière-plan de luxe.

Devant le mont Dolent et le glacier de Pré de Bar
Devant le mont Dolent et le glacier de Pré de Bar © François Ribard

Le col de la Seigne

Dans le même esprit pastoral, le col de la Seigne (2516 m) nous permet de passer d’Italie en France. Mais il nous faut remonter au préalable au pied de la colossale langue de pierre du glacier du Miage, descendu de sommets situés à plus de quatre-mille mètres d’altitude. Facile d’accès – donc très couru – le lac du Miage est une merveilleuse échappée, en régression constante – hélas ! – au départ du marécageux lac Combal.

Les eaux laiteuses du lac Combal
Les eaux laiteuses du lac Combal © François Ribard

Situé au cœur du glacier pierreux, il dévoile ses eaux vertes et laiteuses aux photographes, sur un arrière-plan de sommets parmi les plus élevés du massif. L’accès au col de la Seigne se poursuit sans difficulté en remontant au pied des pyramides Calcaires avant une descente tranquille dans les pâturages du Beaufortain.

Oratoire près du refuge Elisabetta, en descendant du col de la Seigne
Oratoire près du refuge Elisabetta, en descendant du col de la Seigne © François Ribard

L'aiguille des Glaciers

À chaque jour sa montagne sainte : de retour en France, c’est donc sous le patronage imposant de l’aiguille des Glaciers (3816 m) que se passe notre marche. Tout d’abord lors de la descente vers le hameau d’alpage de La ville des Glaciers, où se perpétue la fabrication traditionnelle du fromage de Beaufort et du Sérac, à partir du lait des vaches de races Tarine ou Abondance.

En descendant du col de la Seigne, l'aiguille des Glaciers
En descendant du col de la Seigne, l'aiguille des Glaciers © François Ribard

Le col des Fours

Toujours aussi présente, l’aiguille des Glaciers lors de l’ascension jusqu’au col le plus élevé du Tour du Mont Blanc, le col des Fours (2665 m). Un aller-retour jusqu’à la facile tête nord des Fours (2756 m) rajoute un sommet à notre aventure, comme la cerise sur le gâteau.

L'aiguille des Glaciers et le col de la Seigne vus du col des Fours
L'aiguille des Glaciers et le col de la Seigne vus du col des Fours © François Ribard

Le col de la Croix du Bonhomme et le col du Bonhomme

Le col de la Croix du Bonhomme (2483 m), nous y passerons à peine, en redescendant du col des Fours. À 2329 mètres d’altitude, le col du Bonhomme, lui, nous fait basculer dans la vallée des Contamines-Montjoie où d’autres cimes nous attendent ainsi que le dernier passage de votre périple, le col de Tricot (2120 m).

Le col du Bonhomme (à gauche) et le col du Tricot (à droite) © François Ribard
Le col du Bonhomme (à gauche) et le col de Tricot (à droite) © François Ribard

Le col de Tricot

À l’aplomb des chalets de Miage, il offre une vue spectaculaire sur l’aiguille de Bionassay (4052 m) et les dômes de Miage (3672 m). Le reste de la descente vers les Houches nous fait retrouver le compagnonnage de l’aiguille et du dôme du Goûter (4304 m) sous la figure impériale du mont Blanc (altitude : 4808,72 m selon la dernière campagne de mesure de 2017).

Pause au pied du glacier de Bionassay
Pause au pied du glacier de Bionassay © François Ribard

 

Envie de côtoyer les sommets et d'approcher le toit de l'Europe ? N'attendez-plus pour vous lancer dans l'aventure et découvrez toutes nos randonnées dans le massif du Mont-Blanc ici.

Et pour d'autres idées de randonnées intenses, retrouvez ici les 5 randonnées les plus difficiles d'Europe ou , d'autres randonnées dans les somptueuses montagnes italiennes. 

Crédit texte © François Ribard, accompagnateur Grand Angle

 

 

Partager l'article sur

Idées voyages

Vous aimeriez également