C’est lorsque chez nous l’automne est bien installé, qu’il nous faut chercher une destination où le soleil brille encore généreusement. Cette fois-ci j’ai décidé de me tourner vers l’ouest et de m’envoler vers le Portugal, un pays attrayant et fortement plébiscité par les français ces dernières années. Nous le classons souvent parmi les pays méditerranéens, mais parfois nous avons tendance à oublier qu’il se trouve sur la côte Atlantique. Je vous emmène découvrir les multiples facettes de cette belle destination où simplicité et amabilité ont rythmé mon séjour.
Porto et Lisbonne, deux grandes villes aux ambiances différentes, toutes deux situées à des embouchures de fleuves, le Douro pour Porto et le Tage pour Lisbonne. Il nous faudra pédaler pendant 5 jours avant de relier Porto à la Capitale portugaise.
Avant de quitter notre ville de départ, nous longeons les célèbres quais du Douro « Cais de Ribeira », le coup de pédale n’est pas appuyé, le temps de pouvoir admirer les maisons colorées de la rive opposée. Quelques kilomètres sur une belle piste cyclable et nous voilà rapidement au bord de l’Atlantique. Le paysage s’ouvre, les plages au sable doré font leur apparition, nous ne les quitterons que rarement tout au long du séjour.
Cet itinéraire est encore méconnu pour les voyageurs à vélo mais les différentes communes que nous traversons au fil de notre voyage ont déjà pris les devants pour aménager un vaste réseau de voies douces. Notre parcours alterne entre piste cyclable aux abords de villes balnéaires, traversée de paisibles forêt de pins, et passerelles au milieu des dunes de sables.
Plus au sud, nous parvenons à Aveiro, ville fondée sur la production de sel et du commerce maritime. Elle est surnommée la Venise portugaise, avec ses canaux et ses « moliceiros », bateaux traditionnels colorés, peints sur la proue et la poupe.
Retour sur la côte, avec la traversée de Costa Nova, ancien village de pêcheurs. Aujourd'hui leurs granges et cabanes, peintes aux couleurs vives, sont devenues des maisons de vacances pour les habitants d’Aveiro et les visiteurs. Quel que soit le pays ou le continent, c’est une caractéristique assez commune des villages portuaires où les pêcheurs utilisèrent jadis leurs restes de peinture pour décorer les façades de leurs maisons. Le résultat est plutôt original.
Nous cheminons maintenant au cœur d’une forêt de pins sur une piste cyclable lisse et plaisante. A ne pas s’y méprendre, nous sommes bien au Portugal et non dans les Landes.
Lorsque nous parlons des plus belles plages du monde, il serait injuste de ne pas citer le Portugal dans la liste. Nous découvrons, à perte de vue, des kilomètres de plages de sable fin. Plus au sud, quelques falaises viendront s’ajouter dans ce paysage.
Nous dépassons le village de São Pedro de Moel, de là nous découvrons de nombreuses possibilités de balades, à pied avec des kilomètres de passerelles et à vélo avec de belles pistes cyclables.
Les panoramas et les vues à couper le souffle s’enchaînent, il est judicieux de garder l’appareil photo à portée de main. Il est toujours plus pratique de faire un rapide stop pendant les voyages à vélo ou à pied plutôt qu’en voiture. Cela dit, à certains moments nous devons parfois nous abstenir de poser le pied à terre si nous voulons que les kilomètres s’additionnent au compteur.
Nous voici sur les hauteurs de Nazaré, dans le quartier Sitio. Autrefois ville de pêcheurs, aujourd’hui c’est la hauteur de ces vagues qui fait sa renommée, avec notamment un record de vague surfée à 33 mètres établi en 2014.
Plus au sud, voici la baie de São Martinho, surnommée « Praia das Crianças », la plage des enfants. Ici, c’est une toute autre ambiance, avec un océan apaisé.
Pour notre dernière escale avant Lisbonne, nous gagnons un peu d’altitude, un bond en arrière de quelques siècles nous attend. Voici Obidos, une petite ville médiévale, l’une des plus préservées du Portugal. Nous osons nous perdre dans ce labyrinthe de ruelles pavées et de maisons blanches. Fin de la visite avec le château et bien évidemment le tour des remparts.
Notre périple se termine à Lisbonne. Même si c’est une petite capitale, nous retrouvons l’ambiance citadine. Surnommée la ville aux 7 collines, le tramway et les différents « elevadors » nous permettent d’arpenter la ville et de changer de quartier à notre guise.
Visiter Lisbonne, c’est commencer par découvrir ses nombreux « miradouros » (points de vue), puis se laisser conduire dans les différents quartiers, qui ne sont pas tous animés au même moment de la journée. C’est naturellement par l’élégant quartier du Chiado avec ses rues pavées, ses cafés et ses librairies que nous entamons la visite. Les tentatives pour ramener une jolie photo des célèbres façades colorées et habillées d’azulejos ne seront pas vaines. Un autre détail frappant est la manière dont les rues ont été pavées, c’est un travail manuel et appliqué, nous rencontrons très souvent des travailleurs à l’œuvre.
Au moment de la pause gourmandise, il n’est pas difficile de passer à proximité d’une pâtisserie, c’est l’occasion de tester les célébrités locales, les Pasteis de nata, une pâtisserie composée d’une pâte feuilletée et un cœur entre flan et crème pâtissière. C’est appétissant, mais sachez qu’elle est loin d’être la seule pâtisserie savoureuse du pays.
Le soir venu, l’idée était de se promener dans le quartier de l’Alfama, sans but précis. Au détour d’un escalier, ou à l’intersection de ruelles pavées nous découvrons de petits restaurants typiques, quelques œuvres de street art, un fado lointain qui nous fait tendre l’oreille.
C’est sur ce beau couché de soleil sur le Tage que notre périple se termine. Ce pays, à l’équilibre entre traditions et modernité recèle de richesses à découvrir. Cette douceur de vivre et cette culture de l’accueil des portugais nous font nous y sentir bien. Obrigado et à bientôt le Portugal.
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Écrit le 22/01/2018 par :
Matthieu Offredi